ISSOIRE 4-1 ST-JACQUES ou la "BELLE LECON DE FOOTBALL"Théâtre : plein air du Mas
Durée : 3 actes x 30mn
Rôle du buteur : Othman pour St-Jacques
St-Jacques : BigStéph, Dens, Fab, Lucho, Jack, OM, Armindo, Toff, Zébulon, David, Jean, Othman, coach Rach
Issoire: quinzaine
Vendredi dernier, je me rendis au théâtre. J’avais appris que deux troupes de vieux saltimbanques
se produisaient en soirée, dans la pièce « Belle leçon de football ». Amateur de théâtre et de football, ce titre avait aiguisé ma curiosité.
L’acte I, proposait donc une partie de foot jouée sur un bon rythme avec deux équipes appliquées dans le jeu. Je pensais le « buteur-héros »
du match tout désigné, lorsqu’ Armindo expédia une magnifique frappe sur le poteau
, mais ses tentatives suivantes prouvèrent que ce n’était qu’un leurre.
L’ouverture du score fut l’œuvre d’Issoire mais St-Jacques égalisa rapidement au terme d’une action collective de toute beauté !
Effectivement, BigStéph qui remplaçait Stéph (inapte puisque désarticulé dans un match sénior
), adressa un long dégagement à Othman. Celui-ci endossa son costume de buteur habituel
en débordant les défenseurs puis trompant le gardien adverse.
De multiples scénettes furent cocasses, par exemple quand David, dernière recrue en date, posa un léger tacle aussi inoffensif qu’interdit. Mais mon coup de cœur
dans cet acte I, va à Jack, pour son personnage du blessé prématuré. Un rôle bref mais joué avec une telle précision !
Petit focus : sur une ouverture en profondeur d’Issoire, alors que Jack devançait son adversaire, ce dernier fut l’auteur d’une poussette dans le dos, et là, Jack sortit le grand jeu !
Gadin nez premier dans la pelouse, accompagné d’une réception de béquille sur le mollet, enchainé d’un soupçon d’énervement et conclu d’une sortie prématurée. Du grand art ! Chapeau l’artiste !
Dans l’acte II, le scénario octroyait encore aux acteurs St-Jacquois le rôle le plus ingrat mais bien le plus jouissif à interpréter. Ainsi, la troupe blanche était l’équipe qui maîtrisait son football, avec de l’aisance technique, de la fraicheur physique et la possession du ballon.
Alors que la troupe bleu interprétait l’équipe en déroute, sans organisation ni solidarité.
Autant dire que ces rôles respectifs ont été scrupuleusement tenus !
Grâce au texte magnifiquement ciselé, ce rôle ingrat endossé par St-Jacques, permettait aussi aux meilleurs de ses orateurs de s’exprimer pleinement !
Et que dire de ses mines agacées
voir carrément désabusées, à s’y méprendre avec la réalité ! Tout comme cette acrobatie d’Othman sur un tacle Issoirien monstrueux.
Je dois bien avouer que j’étais bluffais par tant de méticulosité et de naturel dans les interprétations !
Après avoir atteint cette quasi-perfection,
l’acte III paru légèrement moins bien maîtrisé et laissa apparaître les premières petites imprécisions des acteurs. Notamment au niveau de la mise en scène, quand quelques St-Jacquois (heureusement pas tous
) perdirent de leur rigueur en essayant de vraiment jouer au football, mais aussi les Issoiriens qui rataient certains buts prévus. Heureusement au niveau émotionnel, la tension pesante, exprimée crescendo au fil de la pièce demeurait palpable.
Et que dire de ces joutes verbales toujours aussi époustouflantes,
voir même carrément décoiffantes quand elles furent poussées à leur paroxysme. Comme lors de cette ultime envolée lyrique,
délivrée par Lucho et génialement insufflée par Jean .
Bravo et merci,
messieurs les artistes, tout comme vous, je me suis régalé tout au long du spectacle. Anarchie, mauvaise foi, intolérance, perte neuronale…........ ce chef d’œuvre théâtral
, dépeint si parfaitement l’état d’esprit qui devrait animer tout match de football !
Je suis persuadé que la propagande de ces valeurs est indispensable pour pérenniser la grandeur de notre sport favori
alors mon seul regret sera d’avoir assisté ce vendredi, à l’unique représentation………..